Le PTZ et autres prêts aidés en 2025
Nous recensons ici les différents prêts aidés pour alléger votre crédit immobilier. Vous pouvez également télécharger le guide du pret immobilier pour plus d’informations.
PTZ et prêts aidés : économisez sur votre crédit immobilier !
- PTZ : un financement à taux zéro pour alléger vos mensualités
- Éco-PTZ : des travaux de rénovation sans coût supplémentaire
- Prêts régionaux : profitez des aides locales pour réduire vos dépenses
Moins de frais, plus de possibilités
L’essentiel
- Le PTZ permet de financer une partie de votre résidence principale sans payer d’intérêts.
- Depuis avril 2025, il est élargi aux maisons neuves et accessible sur tout le territoire, avec un barème ajusté selon les revenus et la taille du foyer.
- Le montant du prêt dépend de plusieurs critères : type de logement, zone géographique, nombre de personnes logées et ressources du foyer.
- L’éco-PTZ finance, quant à lui, les travaux de rénovation énergétique jusqu’à 50 000 €, sans condition de ressources ni intérêts à rembourser.
- D’autres prêts aidés (PAS, Prêt Action Logement, aides régionales…) peuvent compléter le financement et alléger encore les mensualités.
Date de mise à jour : 08/07/2025
Qu’est-ce que le PTZ ?
Le PTZ est un prêt aidé par l’État dont le taux d’intérêt est nul, c’est-à-dire que l’emprunteur ne rembourse que le capital, hors assurance. Il doit obligatoirement financer une résidence principale et venir en complément d’au moins un autre prêt immobilier (PAS, prêt bancaire « classique », PEL, etc.).
Avec un PTZ, on peut :
- Acheter ou faire construire un logement neuf (appartement ou, depuis avril 2025, maison individuelle, partout en France);
- Acheter un logement ancien avec travaux représentant au moins 25 % du coût total, en zones B2 ou C ;
- Financer un contrat de location-accession, un bail réel solidaire (BRS) ou l’accession à la propriété dans un parc HLM.
Le PTZ peut financer jusqu’à 50 % de votre logement, sans intérêts !
Conditions d’éligibilité, montant financé, démarches : découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur le PTZ grâce à notre guide gratuit.
Quelles sont les nouveautés pour le PTZ en 2025 ?
2025 marque une transition importante pour le prêt à taux zéro : le dispositif, prorogé jusqu’au 31 décembre 2027, a été redessiné par la loi de finances et ses décrets d’application publiés le 1er avril 2025. Tour d’horizon des cinq évolutions majeures.
1- Réouverture officielle aux maisons individuelles neuves
Les maisons neuves, écartées du PTZ depuis 2018, réintègrent le périmètre. La quotité couverte est de 10 %, 20 % ou 30 % selon la tranche de revenus. Exemple : un couple (tranche 1) faisant construire à Albi (zone B2) peut financer jusqu’à 33 000 € de leur maison grâce au PTZ (30 % sur une assiette plafonnée à 110 000 €).
2- Fin des restrictions géographiques pour le neuf
Le PTZ n’est plus cantonné aux zones tendues (A/A bis/B1) : un appartement ou une maison neuve situé(e) en zones B2 ou C peut désormais être financé à taux zéro. L’objectif gouvernemental est de « rééquilibrer l’accès à la propriété hors métropoles et accélérer la production neuve », selon le ministère chargé du Logement.
3- Nouveau barème de quotités lié au revenu
Tranche de revenu* | Appartement neuf | Maison neuve |
---|---|---|
Tranche 1 | 50 % | 30 % |
Tranche 2 | 40 % | 20 % |
Tranche 3 | 40 % | 20 % |
Tranche 4 | 20 % | 10 % |
*Plafonds progressifs selon la zone et la taille du foyer (jusqu’à 161 700 € en zone A pour 8 pers. et +) .
4- Plafonds d’assiette revalorisés
Les modalités du PTZ prennent en compte jusqu’à 360 000 € de coût d’opération pour les grandes familles (≥5 pers.) en zone A, contre 320 000 € auparavant. Cette hausse compense partiellement l’inflation des prix du neuf (+3,6 % en 2024, Insee).
Nombre de personnes occupant le logement | Zone A | Zone B1 | Zone B2 | Zone C |
---|---|---|---|---|
1 | 150 000 € | 135 000 € | 110 000 € | 100 000 € |
2 | 225 000 € | 202 500 € | 165 000 € | 150 000 € |
3 | 270 000 € | 243 000 € | 198 000 € | 180 000 € |
4 | 315 000 € | 283 500 € | 231 000 € | 210 000 € |
À partir de 5 | 360 000 € | 324 000 € | 264 000 € | 240 000 € |
5- Conditions d’occupation assouplies
Le logement doit toujours devenir la résidence principale dans l’année qui suit l’acte, mais il est désormais possible de le louer, sous conditions de plafonds de loyers et de ressources, jusqu’à son propre départ en retraite (délai maximal : 6 ans). La durée de remboursement reste plafonnée à 25 ans, avec un différé total pouvant atteindre 10 ans pour les ménages les plus modestes.
Le PTZ dans le neuf
Le PTZ est la principale porte d’entrée pour les primo-accédants souhaitant acquérir un bien neuf qui respecte les dernières normes de performance énergétique.
Quelles sont les conditions d’éligibilité au PTZ pour un achat dans le neuf ?
Pour prétendre à un PTZ dans le neuf, trois grands volets sont à vérifier : la nature du logement, la situation de l’emprunteur et les ressources du foyer. Chacun de ces aspects est contrôlé au moment de l’émission de l’offre de prêt.
À lire également : est-il possible de faire un rachat de crédit avec un PTZ ?
Les conditions du logement
Avant de déposer votre dossier, assurez-vous que le logement remplit les critères suivants :
- Il doit être neuf ou en état futur d’achèvement (VEFA), ou à construire dans le cadre d’une maison individuelle.
- Pour toutes les offres de prêt émises depuis avril 2025, le bien peut se situer dans n’importe quelle commune française, sans distinction de zone géographique.
- Le logement doit devenir la résidence principale au plus tard un an après l’achat ou la fin des travaux. Pour les acheteurs en préretraite, ce délai peut s’étendre jusqu’à six ans, sous réserve de mettre temporairement le bien en location dans l’attente de la retraite.
Les conditions pour l’emprunteur
L’emprunteur doit remplir plusieurs obligations administratives et statutaires :
- Ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux années précédant la date de l’offre de prêt. Les exceptions concernent principalement les personnes en situation de handicap, les victimes de catastrophe rendant leur logement inhabitable, ainsi que ceux ne détenant que l’usufruit ou la nue-propriété de leur logement.
- Avoir recours à un établissement de crédit conventionné avec l’État (banque, caisse d’épargne, etc.). La liste des organismes habilités est disponible sur le site de la SGFGAS ou auprès de chaque institution financière.
- Justifier de garanties suffisantes et d’une solvabilité jugée acceptable par l’établissement prêteur, qui reste libre d’accorder ou non le PTZ, en complément de l’autre prêt immobilier.
Les plafonds de ressources
Les ressources fiscales prises en compte sont celles de l’année N-2 (revenu fiscal de référence de 2023 pour une offre de prêt en 2025). Le montant de ces ressources ne doit pas dépasser un certain seuil, variable selon la zone géographique et la composition du foyer. Avant de consulter les montants, vous pouvez estimer votre position en utilisant le simulateur officiel du ministère du Logement.
Les plafonds à respecter pour les offres de prêt émises depuis avril 2025 sont les suivants :
Nombre de personnes logées | Zone A ou A bis | Zone B1 | Zone B2 | Zone C |
---|---|---|---|---|
1 | 49 000 € | 34 500 € | 31 500 € | 28 500 € |
2 | 73 500 € | 51 750 € | 47 250 € | 42 750 € |
3 | 88 200 € | 62 100 € | 56 700 € | 51 300 € |
4 | 102 900 € | 72 450 € | 66 150 € | 59 850 € |
5 | 117 600 € | 82 800 € | 75 600 € | 68 400 € |
6 | 132 300 € | 93 150 € | 85 050 € | 76 950 € |
7 | 147 000 € | 103 500 € | 94 500 € | 85 500 € |
À partir de 8 | 161 700 € | 113 850 € | 103 950 € | 94 050 € |
Quel montant et quelles modalités de remboursement du PTZ dans le neuf ?
Le montant du PTZ et les modalités de remboursement dépendent de plusieurs paramètres : la zone d’implantation du bien, le nombre de personnes à loger, le coût total de l’opération et la quotité applicable (20 % à 50 % pour un appartement, 10 % à 30 % pour une maison).
Pour calculer le montant du PTZ, deux étapes sont nécessaires :
- Détermination du montant retenu de l’opération : il englobe le prix d’achat (ou le coût de construction), les frais d’agence éventuels et les travaux (hors éco-PTZ), mais exclut les frais de notaire et les garanties bancaires. Ce montant est toutefois plafonné selon la zone et la taille du foyer, par exemple à 315 000 € en zone A pour un foyer de quatre personnes.
- Application de la quotité : un pourcentage est appliqué au montant retenu, dans la limite des seuils de quotité définis par la loi pour 2025.
Avant de parcourir les quotités, gardez à l’esprit que le PTZ ne doit pas dépasser 50 % du financement global (pour un remboursement standard), ou 25 % en cas de quotité maximale de 50 %. Plus votre apport personnel est élevé, plus le montant du PTZ est réduit par rapport au plafond.
Quotités applicables en 2025 pour un logement neuf
Le nouveau PTZ a introduit quatre tranches de quotité, modulées en fonction du revenu fiscal de référence et du type de logement (collectif ou individuel). Vous trouverez ci-dessous les plafonds de ressources correspondant à chaque quotité, selon la zone et la composition du foyer.
Tranche 1 : 50 % pour un appartement neuf, 30 % pour une maison individuelle
Nombre de personnes | Zone A | Zone B1 | Zone B2 | Zone C |
---|---|---|---|---|
1 | ≤ 25 000 € | ≤ 21 500 € | ≤ 18 000 € | ≤ 15 000 € |
2 | ≤ 37 500 € | ≤ 32 250 € | ≤ 27 000 € | ≤ 22 500 € |
3 | ≤ 45 000 € | ≤ 38 700 € | ≤ 32 400 € | ≤ 27 000 € |
4 | ≤ 52 500 € | ≤ 45 150 € | ≤ 37 800 € | ≤ 31 500 € |
5 | ≤ 60 000 € | ≤ 51 600 € | ≤ 43 200 € | ≤ 36 000 € |
6 | ≤ 67 500 € | ≤ 58 050 € | ≤ 48 600 € | ≤ 40 500 € |
7 | ≤ 75 000 € | ≤ 64 500 € | ≤ 54 000 € | ≤ 45 000 € |
8 et plus | ≤ 82 500 € | ≤ 70 950 € | ≤ 59 400 € | ≤ 49 500 € |
Tranche 2 : 40 % pour un appartement neuf, 20 % pour une maison individuelle
Nombre de personnes | Zone A | Zone B1 | Zone B2 | Zone C |
---|---|---|---|---|
1 | ≤ 31 000 € | ≤ 26 000 € | ≤ 22 000 € | ≤ 19 500 € |
2 | ≤ 46 500 € | ≤ 39 000 € | ≤ 33 000 € | ≤ 29 250 € |
3 | ≤ 55 800 € | ≤ 46 800 € | ≤ 39 600 € | ≤ 35 100 € |
4 | ≤ 65 100 € | ≤ 54 600 € | ≤ 46 200 € | ≤ 40 950 € |
5 | ≤ 74 400 € | ≤ 62 400 € | ≤ 52 800 € | ≤ 46 800 € |
6 | ≤ 83 700 € | ≤ 70 200 € | ≤ 59 400 € | ≤ 52 650 € |
7 | ≤ 93 000 € | ≤ 78 000 € | ≤ 66 000 € | ≤ 58 500 € |
8 et plus | ≤ 102 300 € | ≤ 85 800 € | ≤ 72 600 € | ≤ 64 350 € |
Tranche 3 : 40 % pour un appartement neuf, 20 % pour une maison individuelle
Nombre de personnes | Zone A | Zone B1 | Zone B2 | Zone C |
---|---|---|---|---|
1 | ≤ 37 000 € | ≤ 30 000 € | ≤ 27 000 € | ≤ 24 000 € |
2 | ≤ 55 500 € | ≤ 45 000 € | ≤ 40 500 € | ≤ 36 000 € |
3 | ≤ 66 600 € | ≤ 54 000 € | ≤ 48 600 € | ≤ 43 200 € |
4 | ≤ 77 700 € | ≤ 63 000 € | ≤ 56 700 € | ≤ 50 400 € |
5 | ≤ 88 800 € | ≤ 72 000 € | ≤ 64 800 € | ≤ 57 600 € |
6 | ≤ 99 900 € | ≤ 81 000 € | ≤ 72 900 € | ≤ 64 800 € |
7 | ≤ 111 000 € | ≤ 90 000 € | ≤ 81 000 € | ≤ 72 000 € |
8 et plus | ≤ 122 100 € | ≤ 99 000 € | ≤ 89 100 € | ≤ 79 200 € |
Tranche 4 : 20 % pour un appartement neuf, 10 % pour une maison individuelle
Nombre de personnes | Zone A | Zone B1 | Zone B2 | Zone C |
---|---|---|---|---|
1 | ≤ 49 000 € | ≤ 34 500 € | ≤ 31 500 € | ≤ 28 500 € |
2 | ≤ 73 500 € | ≤ 51 750 € | ≤ 47 250 € | ≤ 42 750 € |
3 | ≤ 88 200 € | ≤ 62 100 € | ≤ 56 700 € | ≤ 51 300 € |
4 | ≤ 102 900 € | ≤ 72 540 € | ≤ 66 150 € | ≤ 59 850 € |
5 | ≤ 117 600 € | ≤ 82 800 € | ≤ 75 600 € | ≤ 68 400 € |
6 | ≤ 132 300 € | ≤ 93 150 € | ≤ 85 050 € | ≤ 76 950 € |
7 | ≤ 147 000 € | ≤ 103 500 € | ≤ 94 500 € | ≤ 85 500 € |
8 et plus | ≤ 161 700 € | ≤ 113 850 € | ≤ 103 950 € | ≤ 94 050 € |
Modalités de remboursement
Les modalités de remboursement du PTZ varient en fonction du profil de l’emprunteur (ressources, zone, logement neuf ou ancien). Le prêt peut être remboursé :
- En une seule période : l’emprunteur débute immédiatement le remboursement du capital, sur une durée maximale de 25 ans.
- En deux périodes : une période de différé (de 2 à 15 ans selon le profil) pendant laquelle aucun remboursement du capital n’est exigé, suivie d’une période de remboursement du capital sur une durée variable (10 à 15 ans).
Les profils de remboursement sont définis par décret, sur la base du quotient familial et du revenu fiscal de référence. Par exemple, un foyer en tranche 1 (revenus très modestes) peut bénéficier d’un différé de 10 ans puis rembourser le capital sur 15 ans, pour une durée totale de 25 ans
Le PTZ pour acheter dans l’ancien
Le PTZ dans l’ancien est conçu pour encourager la rénovation de logements anciens, tout en soutenant le marché immobilier dans les zones moins tendues. Pour en bénéficier, le projet doit obligatoirement inclure des travaux de rénovation d’un montant au moins égal à 25 % du coût total de l’opération. En 2025, ces opérations sont réservées aux biens situés en zones B2 et C. Pour un logement ancien incluant des travaux lourds, les conditions de ressources et de zonage sont les mêmes que pour le neuf, mais la quotité maximale appliquée est généralement de 40 % du coût de l’opération.
En savoir plus sur le PTZ ancien
L’éco-PTZ pour vos travaux de rénovation énergétique
L’éco-PTZ complète le PTZ immobilier pour financer des travaux d’amélioration de la performance énergétique (isolation, chauffage, ventilation, etc.). Il n’est pas soumis aux conditions de ressources et peut être accordé jusqu’à 50 000 €, remboursable sur 10, 15 ou 20 ans selon le montant emprunté.
Les principales conditions pour un éco-PTZ sont :
- Réalisation de travaux éligibles uniquement par des professionnels RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
- Justificatifs de devis et factures à fournir pour attester de la nature et du montant des travaux.
- Aucun lien direct avec l’ancienneté du logement : peut être souscrit pour un bien neuf ou ancien, occupé ou mis en location.
Cette mesure s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre la précarité énergétique et vise à réduire les consommations d’énergie des logements existants.
Comment souscrire un PTZ ?
La souscription au PTZ nécessite une préparation minutieuse du dossier et s’étale généralement sur une période de deux à trois mois, incluant la préparation du dossier et les réponses des organismes bancaires. Pour démarrer, il convient d’abord de choisir un établissement de crédit conventionné avec l’État, c’est-à-dire une banque ou un organisme ayant signé un accord avec la SGFGAS. Les listes des organismes habilités sont consultables en ligne sur le site de la SGFGAS. Il est donc recommandé de vérifier auprès de plusieurs établissements s’ils proposent bien le PTZ, afin de comparer les conditions de prêt, les frais de dossier et la compétitivité globale du financement.
Une fois l’établissement sélectionné, l’emprunteur doit rassembler l’ensemble des pièces justificatives requises :
- Une pièce d’identité en cours de validité,
- Tout document attestant de la composition du foyer (livret de famille ou contrat de mariage, le cas échéant),
- L’avis d’imposition de 2024 (revenu fiscal de référence 2023) pour les demandes effectuées en 2025.
- Il est également nécessaire de fournir les plans de financement détaillés, comprenant le coût du projet (prix d’achat ou coût de construction, devis des travaux et estimations des frais d’agence),
- Ainsi que les justificatifs relatifs à l’apport personnel et aux autres prêts sollicités.
- Enfin, il faut préparer la déclaration sur l’honneur attestant de la non-propriété de la résidence principale au cours des deux années précédant l’offre (ou présenter une attestation d’exception en cas d’invalidité, de catastrophe naturelle ou de situation équivalente).
Avant de déposer le dossier, il est vivement conseillé de réaliser une simulation en ligne, notamment via le simulateur officiel du ministère du Logement, afin de vérifier rapidement votre éligibilité au PTZ et d’estimer son montant potentiel. En renseignant les différentes données, localisation du bien (zone A, B1, B2 ou C), nombre de personnes à loger, revenu fiscal de référence, coût total de l’opération, vous obtiendrez une première vision de votre capacité à bénéficier du PTZ.
Lorsque le dossier est complet, il doit être transmis simultanément à la banque avec la demande de prêt principal (prêt immobilier classique, PAS, ou autre). L’établissement prêteur procède alors à l’examen de la solvabilité, à la vérification des garanties et à la confirmation de l’éligibilité au PTZ. Si le dossier est accepté, l’offre de prêt mentionnera explicitement le PTZ en annexe : le montant accordé, la durée du prêt (avec ou sans différé), les modalités de remboursement et le calendrier des échéances.
L’octroi du PTZ dépend toujours de la décision finale de la banque, qui reste libre d’accepter ou non l’ensemble du financement, même si toutes les conditions administratives sont remplies.
Les autres prêts aidés
Le prêt conventionné
Parmi la longue liste des prêts aidés, le Prêt Conventionné présente de nombreux avantages pour les nouveaux acquéreurs. Contrairement à d’autres dispositifs mis en place, tout le monde peut donc se renseigner pour obtenir cette aide, qui peut d’ailleurs permettre de financer le coût total de l’acquisition du bien immobilier.
Attention, depuis le 1er janvier 2020, le prêt conventionné a perdu de son intérêt puisqu’il ne donne plus accès aux APL pour les propriétaires.
Pour obtenir un Prêt Conventionné, vous devrez prendre contact avec une banque qui aura passé au préalable une convention avec l’Etat.
Vous pouvez réaliser une simulation de prêt immobilier pour préparer l’entretien avec votre banque. Si votre banque ne le propose pas, n’hésitez pas à vous faire accompagner dans vos démarches par un courtier expert en prêt immobilier.
Le prêt Accession Sociale (PAS)
Conçu pour aider les foyers les moins aisés à accéder à la propriété, le Prêt Accession Sociale (PAS) est conditionné par des plafonds de revenus ainsi qu’une série de critères à respecter.
Avantage non-négligeable, il peut être utilisé pour différents types de projets immobiliers (bien neuf ou ancien à rénover, mais aussi terrain constructible) et permet un financement à 100 %.
Tout comme le Prêt Conventionné, le Prêt Accession Sociale donne lui aussi un avantage considérable aux acquéreurs : la possibilité de bénéficier des Aides Personnalisées au Logement (APL).
En savoir plus sur le Prêt Accession Sociale
Le prêt Action Logement
Certains salariés auront la possibilité de bénéficier d’une aide grâce à leur entreprise. En effet, toute société non-agricole ayant plus de 10 salariés se voit dans l’obligation de participer au financement de ce prêt Action Logement (anciennement 1 % patronal).
Ce Prêt Action Logement pourra atteindre 30 % du coût global de l’opération immobilière du salarié, soit un montant financé maximal de 30 000 €.
En savoir plus sur le prêt action logement
Le prêt Épargne Logement (PEL) et le Compte Épargne Logement (CEL)
Bien connu, le prêt épargne logement (PEL) n’est pas un prêt comme les autres. En effet, il s’agit avant tout d’un compte épargne qui, permet à son détenteur de bénéficier d’un prêt à taux préférentiel dans le cadre d’un projet immobilier.
Acquisition, construction ou travaux, le PEL ne pose pas de condition, mais possède un mode de fonctionnement un peu particulier.
Il existe également le Compte épargne logement (CEL), un produit d’épargne également souscrit dans le cadre d’un projet immobilier. Il fonctionne également avec une phase d’épargne et donne ensuite accès à un prêt immobilier avantageux.
Les prêts aidés à l’échelle territoriale
Pour compléter un prêt principal, il existe des aides financières territoriales. Les collectivités (communes, départements ou régions) mettent en place des plans de soutien pour faciliter l’accès à la propriété sur leur territoire.
Parmi les plus connus, on peut citer le Prêt Paris Logement 0 % ou encore le Pass Accession toulousain.
En savoir plus sur les prêts aidés locaux
Aide pour le logement : l’APL accession
Moins connue que son homologue réservée aux locataires, il existe une aide pour le logement pour les propriétaires : l’APL accession. Cette aide sociale a pour but d’aider au financement d’un prêt immobilier pour l’acquisition de leur résidence principale.
Découvrez les modalités d’éligibilité à l’APL pour les propriétaires
Quelle différence entre PTZ, PTZ+, Éco-PTZ, etc. ?
Le terme « PTZ » ou Prêt à Taux Zéro est l’appellation générique d’un prêt aidé par l’État sans intérêts, destiné à financer une partie d’une opération immobilière (neuf ou ancien avec travaux). En 2005, ce même dispositif a été rebaptisé « NPTZ » (Nouveau PTZ) pour marquer son extension aux logements anciens, avant de revenir à l’appellation « PTZ » en 2016.
Entre 2011 et 2015, on parlait parfois de « PTZ+ » pour désigner des barèmes revalorisés. Or, depuis 2016, le « + » a disparu et il n’existe plus qu’un seul PTZ. Enfin, l’Éco-PTZ est un prêt à taux zéro spécifique aux travaux de rénovation énergétique : il n’a pas de condition de ressources et peut être cumulé avec le PTZ immobilier pour financer des améliorations, comme l’isolation ou le changement de système de chauffage.
Comment savoir si je suis éligible au PTZ ?
Pour être éligible au PTZ, il faut d’abord ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale pendant les deux années précédant l’offre de prêt, sauf exceptions (invalidité, catastrophes rendant un logement inhabitable, nue-propriété/usufruit). Ensuite, le bien doit devenir la résidence principale de l’emprunteur dans l’année suivant l’achat ou la fin des travaux (six ans si l’achat est dédié à la retraite).
Les ressources fiscales (revenu fiscal de référence N-2) doivent également être inférieures aux plafonds définis selon la zone géographique et le nombre de personnes à loger. Enfin, le projet doit porter sur un logement neuf (toutes zones depuis avril 2025) ou, pour l’ancien, être situé en zone B2 ou C et inclure des travaux d’un montant représentant au moins 25 % du coût total de l’opération.
Quel montant maximum peut-on emprunter avec un PTZ ?
Le montant maximal d’un PTZ dépend du coût total de l’opération retenu, de la zone (A, B1, B2 ou C) et de la composition du foyer. En 2025, ce montant retenu est plafonné par décret (par exemple, 315 000 € en zone A pour un foyer de quatre personnes, ou 360 000 € pour un foyer de cinq personnes et plus). À cette base s’applique une quotité qui varie de 10 % à 50 % selon le type de logement (maison ou appartement), la tranche de revenus du foyer et la zone.
En pratique, la quotité maximale atteint 50 % pour un appartement neuf et 30 % pour une maison individuelle, puis décroît pour les tranches de revenus supérieures. Enfin, le PTZ ne peut représenter plus de la moitié du financement total (ou 25 % des autres prêts lorsque la quotité est à 50 %).