Assurance vie, la fin d’une ère ?

Publié le 10 Oct 2019

horloge Lecture de 3 min.

Rédigé par Mélissa Cruz

Thématique : Actualités

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Les compagnies d’assurances proposant la solution d’épargne préférée des Français, l’assurance-vie, s’inquiètent de voir les taux historiquement bas s’inscrire sur la durée. Ainsi, la compagnie Generali France se confie aux Echos et remet en question les stratégies des épargnants. Selon Jean-Laurent Granier, le PDG du groupe d’assurances, « il faut revisiter le modèle d’épargne ».

En route vers l’eurocroissance

« Le monde du fonds euros roi est terminé ! », n’hésite pas à clamer le directeur de Generali France. Les investisseurs français ont tout intérêt à sortir de l’hyper sécurité confortable qu’ils affectionnent, selon les professionnels des placements financiers. En effet, si la garantie évidente du capital sur le long terme est une idée qui plaît aux Français, ce n’est plus une solution viable pour tous les acteurs de l’épargne. « Une stratégie patrimoniale se construit avec du conseil et non un produit miracle », affirme Jean-Laurent Granier. Une incitation à se tourner vers les experts de la gestion en patrimoine pour faire fructifier son argent de manière durable, en osant prendre plus de risques. C’est d’ailleurs ce qui est proposé par l’eurocroissance, qui s’affirme comme étant un juste milieu entre l’investissement ultra sécuritaire (les fonds 100 % en euros) et l’investissement très risqué, uniquement en comptes-titres, très rémunérateur mais également très incertain. La garantie proposée par l’eurocroissance est une garantie à moyen terme et basée sur seulement 80 à 90 % des fonds investis.

24 %

des collectes de janvier à juillet 2019 étaient des unités de compte.

La nécessité de trouver un juste équilibre

Sur les sept premiers mois de l’année 2019, seulement 24 % des collectes se sont faits en unités de compte, contre 30 % en 2018, selon la Fédération française de l’assurance. L’investissement en unités de compte serait à la fois plus rémunérateur pour l’épargnant, et moins coûteux pour l’assureur. Un compromis où tous les acteurs sont gagnants. Face à des Français frileux lorsqu’il s’agit de prendre des risques, les compagnies d’assurances réfléchissent à plusieurs actions coup de poing afin d’inciter les épargnants à faire confiance aux unités de compte. En réflexion, des rendements bonifiés pour les placements en unités de compte, des conditions d’entrée des fonds en euros ou encore la mise en place de plafonnements des versements en fonds euros. Generali France ne s’en cache pas, ils ont en projet de baisser de manière significative le rendement des fonds euros et de potentiellement contraindre l’épargnant à investir 60 % de ses versements en unités de compte. Des frais de compte pourraient également s’ajouter aux nouvelles conditions pour le versement de fonds euros. « Le taux sans risque est négatif », rappelle le PDG du groupe. Ce serait mentir que de proposer un taux de rendement intéressant à des épargnants qui n’envisagent pas le risque. Le constat n’apparaît pas si alarmant qu’il semblait être. Les fonds en euros ont rapporté autant en 2018 qu’en 2017, soit environ 1,83 % sur l’année.

L’avantage du fond euro et d’offrir une garantie en capital et donc un gain et une stabilité dans le temps. Grâce à l’effet cliquet on accumule capital et intérêts sans jamais engendrer une quelconque perte. Dans le contexte de taux très bas, voir négatifs pour de nombreux états, les rendements diminuent et des acteurs tel que Generali France ont, d’ores et déjà annoncés, la fermeture de certains fonds euros. Quand d’autres appliquent des contraintes en termes d’obligation de détention d’unités de compte, au sein de l’allocation , pour pouvoir accéder au fond euro.

Il existe dans le paysage très varié des unités de compte, une d’entre elles correspondant, de part son couple rendement risque, au fond euro : la « Pierre-papier ». En effet, cette dernière offre une stabilité dans le temps et une résilience aux différentes crises passées, en ce sens que la réactivité et beaucoup plus lente sur le marché immobilier que sur le marché action ou obligataire, ce qui permet à l’épargnant de pouvoir arbitrer avant qu’il ne soit trop tard. En terme de rendement, l’objectif est, en période « normale », compris entre 3 % et 4,5 % dans contexte de taux très bas voir négatifs actuellement.

Il est à noter d’ailleurs qu’en 2018, la seule et unique classe d’actif permettant de réellement protéger le capital (c’est-à-dire net d’inflation) était la « pierre-papier ».

En résumé

  • L’eurocroissance est un juste milieu entre l’ultra-sécurité d’un fonds euro et le risque parfois excessif des unités de comptes.

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Mélissa Cruz

Rédactrice web, passionnée par la gestion de patrimoine, l’immobilier et les placements financiers

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