Trading en ligne : attention aux fraudes qui peuvent coûter très cher

Publié le 26 Nov 2021

horloge Lecture de 4 min.

Rédigé par Olivier Burnay

Thématique : Actualités

Les risques de faire appel à des trader étrangers

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De nouvelles pratiques de trading étrangères douteuses émergent en France, poussant l’AMF à réagir et à tirer la sonnette d’alarme. Sous couvert de passeport européen, ces traders étrangers n’hésitent pas à pratiquer des méthodes sournoises et agressives envers leurs épargnants dont il est difficile de défendre la cause en France. Quel est le profil de ces traders étrangers et comment se prémunir d’une telle arnaque ?

Comment reconnaître un trader douteux ?

L’effervescence pour le trading en ligne explose ces dernières années, en cause, des promesses alléchantes avec des investissements en bourse accessibles. En première ligne de cette chasse aux épargnants crédules, des courtiers marchands et brokers étrangers proposant des produits financiers attractifs et des formations de trading en ligne pour les novices. 

C’est à la suite de ce constat inquiétant que l’AMF a publié un communiqué officiel sur son site, pour alerter les Français des mauvaises pratiques des traders étrangers en ligne. Les recommandations de l’AMF sur le trading frauduleux insistent sur un point important : vérifier l’agrément de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Force est de constater que les traders en question ont uniquement obtenu un régulateur de leur pays d’origine, les usagers se retrouvent devant une impasse juridique pour faire-valoir leurs droits en France. En effet, la plupart agissent en France en roue libre, premier signe de pratiques non-conformes aux lois pratiquées sur l’hexagone.

Arnaque de trader étranger, comment faire valoir ses droits par l’AMF ?

Les courtiers étrangers ont l’obligation d’appliquer la réglementation française visant à protéger les épargnants, dès lors qu’ils exercent leur fonction sur des résidents de l’hexagone. Malgré cet encadrement, les clients français faisant appel à des brokers étrangers peuvent se retrouver démunis en cas de mauvaises pratiques.

En effet, les médiateurs mandatés par l’AMF n’ont aucun champ d’action sur les traders étrangers. Dans ce cas de figure, si litige avec le broker et poursuite il y a, le client doit se référer au système de médiation et juridique du pays de ce dernier. Entendez par là, avoir à faire à des modalités de médiation et pratiques judicaires différentes de la France et des échanges compliqués par la barrière de la langue.

Comment choisir son courtier étranger ?

Les brokers montrant patte blanche avec un passeport européen ne sont pas nécessairement digne de confiance. Afin d’éviter les arnaques de trader en ligne, il est fortement recommandé de vérifier sa réputation avant toute transaction avec lui. Vérifier son parcours, ses compétences et son expérience sur des sites spécialisés est une démarche incontournable. Les prix pratiqués par les courtiers sont également un indicateur de confiance pour faire son choix. Un broker qui brade ses tarifs et brandit des résultats de rendements exceptionnels sans en afficher les risques, doit mettre la puce à l’oreille du client. Pour bien choisir son courtier, il est préférable de s’appuyer sur la réputation d’un cabinet en courtage, recommandé sur des sites référents du secteur, visibles sur Internet. 

Quels sont les pays pointés du doigt pour les arnaques de courtiers étrangers ?

Chypre arrive en tête du classement des brokers à éviter. Une étude de l’AMF sur les plaintes établies contre les courtiers étrangers, démontre qu’entre 2019 et 2020, 141 plaintes sur 221 sont adressées à des brokers de Chypre, détenant des passeports européens. De plus, 7,6 % des traders chypriotes actifs en France ont fait l’objet d’une plainte auprès de l’AMF. Ces chiffres significatifs qui parlent d’eux-mêmes, n’excluant pas pour autant les autres courtiers étrangers du tableau dénombrant des réclamations effectuées par des clients. Ainsi, l’AMF déplore des réclamations effectuées sur des brokers étrangers venant du Royaume-Uni, de l’Union Européenne, d’Australie, des Bermudes et Caïmans.

Les méthodes agressives des traders étrangers

Les faits relatés par les investisseurs ayant subi des arnaques de la part de traders étrangers dénoncent des pratiques agressives récurrentes : 

  • Appels téléphoniques réguliers.
  • Promesses de rendements sur des petites opérations boursières.
  • Incitation à réitérer les investissements malgré des pertes financières vertigineuses.

Les témoignages des victimes des traders étrangers affichent des sommes colossales en terme de pertes financières. Certains ont vu des héritages entiers sombrer dans des placements boursiers risqués, engagés par des courtiers en ligne frauduleux. On estime à 3,3 millions d’euros les pertes engendrées par des prestataires de services d’investissements étrangers. En moyenne, un épargnant ayant été escroqué par un courtier en ligne étranger aurait perdu pas loin de 33 500 € sur la totalité de ses opérations boursières. La note pouvant s’avérer beaucoup plus salée pour certains d’entre eux.  

Quels sont les produits de courtage à éviter ?

Parmi les investisseurs boursiers abusés, beaucoup ont eu recours à des produits de courtage à haut risque, c’est le cas du CFD (contrats pour la différence).
Avec plus de 70 % des clients perdant de lourdes sommes avec les CFD, les brokers sont dans l’obligation de rendre compte des chiffres risqués à leur client, avant toute action de placement. Or, dans la majorité des arnaques de traders étrangers, les investisseurs n’ont pas connaissance des risques encourus par un tel placement financier. De plus, dans le cadre de la réglementation européenne, l’effet de levier proposé pour les CFD est cloisonné à un certain plafond, dépendant des actions boursières engagées. Mais certains prestataires de courtages étrangers ont trouvé une parade pour contourner cet encadrement financier, et redirigent leurs clients vers une filiale de courtage située en dehors de la zone européenne, modifiant les mesures de protection prévues initialement par l’UE.

En résumé

  • Il faut se méfier des produits financiers alléchants proposés par des traders en ligne.
  • Le passeport européen n’est pas une valeur sûre concernant les traders étrangers.
  • La vérification de l’agrément de l’Autorité des marchés financiers (AMF) est indispensable.
  • Il est important d’effectuer une veille sur des sources fiables pour s’assurer de la réputation du courtier.
  • Se renseigner au préalable sur les risques encourus par les placements financiers proposés et notamment sur les CFD.

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Olivier Burnay

Directeur région Ouest

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