Bourse : la vigilance sera de mise en 2020

Publié le 02 Jan 2020

horloge Lecture de 3 min.

Rédigé par Julie Manière

Thématique : Actualités

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Si tous les voyants semblent au vert pour l’année à venir, il faudra toutefois rester sur ses gardes en ce qui concerne la bourse. En effet, il faudra bien regarder les actions à mettre dans son portefeuille et faire très attention à un possible retour de la volatilité.

2020, une année qui s’annonce favorable

Les éléments laissant présager que l’année 2020 s’annonce propice dans le secteur boursier ne manquent pas. Tout d’abord, l’accord commercial trouvé entre la Chine et les États-Unis écarte les risques de graves dérapages sur ce terrain cette année. De même pour ce qui est du Brexit. D’une manière générale, le sentiment est que le pire a été évité.

Pour ce qui est des marchés, s’ils profitent de l’appui des banques centrales depuis quelques années, ils devraient également pouvoir compter sur le soutien de Donald Trump. Avec les élections présidentielles américaines en 2020, ce dernier fera tout pour se représenter avec une économie au beau fixe et donc des indices d’actions au plus haut.

Concernant les actions, grâce à des taux d’intérêts très faibles, elles restent la classe d’actifs désirable.

Méfiez-vous des problèmes de fond

Toutefois, ces arguments plutôt favorables ne doivent pas faire oublier les problèmes de fond, sous prétexte qu’ils n’ont pas de conséquences immédiates. Ces problèmes résultent notamment de l‘incapacité du monde à se remettre de la crise financière de 2008.

Et pour cause ! Suite à cette crise et pour remettre le secteur bancaire à flot, les États se sont fortement endettés. S’ils ne l’avaient pas fait, l’éclatement du secteur bancaire aurait eu des conséquences équivalentes à celles de la crise de 1929. Cependant, cet endettement les a privés de toute marge de manœuvre. Ce sont donc les banques centrales qui se sont vu confier le soin de relancer l’activité économique dans les pays touchés par la crise.

Pour ce faire, la FED (réserve fédérale américaine), suivie par la Banque du Japon, puis son homologue européen, ainsi que la majorité des autres banques centrales de la planète ont fait monter les prix des actifs financiers. Cela devait créer un « effet de richesse » pour les personnes possédant des actifs financiers afin de les inciter à consommer et ainsi relancer la machine économique.

Cependant, en ce qui concerne l’économie réelle, les choses n’ont pas été aussi simples. Sans créations de richesses, sans investissements productifs, sans croissance des emplois et donc des revenus salariés, la reprise n’a pas eu lieu comme prévu. Seules les personnes possédant des actifs financiers ont pu bénéficier de « l’effet de richesse », suscitant un soulèvement des classes moyennes. Face à l’augmentation des inégalités, ces « simples salariés » se sont révoltés un peu partout.

Une relance budgétaire primordiale

Pour écarter tout risque de crash obligataire, il est primordial qu’une relance budgétaire ait lieu. Pour cela, il y a de fortes chances que ce soient les États-Unis qui puissent agir le plus rapidement et le plus efficacement. Les autres pays n’ont rien à envier à la situation financière des États-Unis, loin de là. Tout se joue au niveau de la FED qui aura une marge de manœuvre plus importante pour financier directement le déficit budgétaire.

Didier Saint-Georges, Membre du comité d’investissement de Carmignac

Le financement d’un déficit budgétaire par une banque centrale soulèvera toutes sortes d’objections (l’indépendance de la Fed posera question), mais la fin justifiant les moyens, ce sera la seule façon d’aboutir à une indispensable relance budgétaire sans provoquer un crash obligataire.

Il y a donc fort à parier que les candidats aux élections présidentielles de 2020 vont utiliser cet argument lors de leur campagne et proposer des plans de relances miracles.

Ce sera ensuite aux différents pays européens de faire la même chose, même si culturellement, il risque d’y avoir plus de résistances.

Les États-Unis étant les premiers à agir, il y a de fortes chances que cela provoque une baisse de confiance du dollar au profit du prix de l’or.

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Julie Manière

Rédactrice web, spécialisée dans la gestion de patrimoine, et finance immobilière à selexium.com

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