Comment passer l’été en bourse ?

Publié le 16 Juil 2021

horloge Lecture de 4 min.

Rédigé par Maxime Keroyant

Thématique : Actualités

Comment passer l'été en bourse

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La bourse ne prend pas de vacances ! À l’exception de certains jours de fermeture tels que les jours fériés, la bourse n’est jamais en arrêt total. En effet, l’activité économique d’un pays ne s’interrompt jamais et les entreprises continuent d’avoir besoin de financement. Si vous prenez des congés, notamment en été, la bourse elle n’en prend pas : mener des opérations sur les marchés financiers nécessite de savoir que faire de vos placements en période estivale. Découvrons ensemble comment se préparer à l’été en bourse et quels arbitrages effectuer. Vous souhaitez vous garantir une tranquillité totale pendant vos congés et tout au long de l’année ? N’hésitez pas à contacter nos experts en placements financiers afin de leur confier la gestion de votre patrimoine.

Quel passif des marchés financiers en été ?

Arrêtons-nous tout d’abord sur l’historique des périodes estivales pour la Bourse. De 1987 à nos jours, la moyenne des performances boursières est négative sur la période courant de juin à octobre. Le long-terme tend à mettre en avant que l’été est une période moins faste pour les investissements sur les marchés financiers. Depuis 2007, seize années se sont écoulées pour les marchés boursiers. Au cours de cette période, un été sur deux a connu une baisse des indices en bourse. L’autre moitié a donc néanmoins connu un été euphorique sur les marchés. De plus, les dernières années ont toutes été témoin d’une saison estivale plus qu’intéressante : de 2016 à 2020, la Bourse de Paris a connu une très bonne performance au cours de tous les étés, sans exception.

Si les dernières années amènent à prouver la fameuse notion de « rallye d’été » selon laquelle la saison estivale est une période très intéressante et synonyme de bonnes performances, le long-terme tend à réfuter cette théorie. Il est nécessaire pour un investisseur de conserver en mémoire les événements des années 2000, avec des étés notamment marqués par la peur du « double dip ». Peurs qui ont sûrement conduit à l’autoréalisation de ces phases de baisses entrecoupées d’une légère hausse aussi à la veille de la saison estivale.

Prendre en compte le contexte économique et boursier

Il semble ainsi exister une certaine saisonnalité pour la bourse. Le long-terme informe d’une constance dans l’évolution des marchés boursiers, avec une activité plus réduite pour les mois de juin à octobre. La période estivale correspond à un potentiel ralentissement de l’activité des entreprises suite aux congés des employés. Elle est également le moment de publication des résultats économiques des sociétés pour le premier semestre. Toutefois, un investisseur ne doit pas seulement réfléchir en fonction de la période, estivale ou non : la prise de décision ne doit pas uniquement être basée sur le moment de l’année. Il s’agit plutôt de faire valoir la conjoncture économique dans le choix de sa position sur les marchés.

À savoir

En règle générale, les entreprises du CAC 40, cotées sur Euronext Paris, publient leurs résultats du premier semestre en juillet ou en août de chaque année

L’analyse du contexte boursier, économique et social doit être la première préoccupation de l’investisseur. Il convient pour lui de se référer aux analyses qu’il utilise habituellement pour effectuer ses arbitrages, à la différence que ces derniers sont à faire sur le moyen terme et non plus sur le court terme. L’analyse technique et l’analyse fondamentale doivent continuer à être utilisées et appliquées par l’investisseur. Certes, l’été est une période plutôt inconfortable pour les apporteurs de capitaux : congés et potentiel ralentissement de l’économie au programme. Néanmoins, les arbitrages en bourse au cours des mois de juin à septembre doivent être effectués après avoir analysé la situation dans sa globalité.

Surveiller les bons indicateurs

Afin de prendre une décision et d’effectuer des choix sensés en fonction de la conjoncture, les investisseurs doivent se référer à l’analyse des indicateurs habituels. Mener des actions en bourse nécessite de garder un œil sur :

  • La croissance. L’investisseur doit se demander si l’activité boursière est toujours corrélée à l’activité économique actuelle des entreprises concernées afin d’éviter la spéculation.
  • Le taux d’inflation ; ce dernier peut être révélateur d’une économie en surchauffe.
  • Les taux d’intérêts directeurs, ainsi que toutes les informations de la Réserve fédérale américaine, la Fed et de la Banque centrale européenne, la BCE. Les informations partagées par ces acteurs sont toujours à l’origine de fortes variations sur les marchés financiers.
  • Les taux de change sont tout aussi importants, permettant d’arbitrer entre un investissement sur le sol domestique ou à l’étranger.
  • La situation de l’emploi et le moral des ménages, deux données à ne pas négliger pour savoir comment pourront s’articuler production et consommation de biens et services dans les mois à venir.

A lire également : comment placer son argent en bourse ?

Quels arbitrages effectuer ?

Prendre du recul par rapport aux marchés financiers pendant quelques jours, voire quelques semaines, nécessite de planifier son absence et de prendre des décisions au préalable. Un investisseur se doit d’anticiper et ainsi d’effectuer des opérations avant ses congés pour éviter les surprises à son retour. Pour ce faire, il doit garder à l’esprit la nécessité de limiter ses pertes et maximiser ses bénéfices. Une absence de prise de décision pendant une période, aussi courte soit elle, peut avoir des conséquences sur son patrimoine. L’investisseur doit ainsi :

  • Limiter les pertes et maximiser ses potentiels bénéfices. Ce principe guide tout investisseur menant des opérations sur les places boursières : il se doit de perdre le moins possible de liquidités et d’avoir les gains les plus élevés qui soient. L’investisseur désirant prendre congé peut ainsi utiliser les ordres à cours limité et les ordres-stop pour éviter de subir la chute d’un cours.
  • Il peut ainsi se tourner vers ce qu’il conçoit comme des valeurs refuges et qui soit se maintiendront à un même niveau, soit connaîtront une augmentation. Ces titres, assez forts pour se maintenir, ne doivent pas être corrélés aux évolutions conjoncturelles.
  • Certains investisseurs peuvent être attirés par un retrait des liquidités dans le but d’épargner. Néanmoins, les gains proposés sur les différents produits d’épargne sont rarement attrayants : il est nécessaire de garder en tête que les livrets doivent être des placements temporaires avant un autre investissement.

En résumé

  • La Bourse semble marquée par une certaine saisonnalité, justifiée par la baisse de l’activité économique des entreprises cotées. Néanmoins, les décisions des investisseurs doivent plus prendre en considération la conjoncture que la saisonnalité.
  • Les arbitrages en été doivent être effectués en fonction des mêmes indicateurs que les arbitrages classiques : taux d’inflation, taux de change, moral des ménages, etc.
  • Les investisseurs doivent choisir entre le retrait des liquidités pour épargne, l’investissement dans des valeurs refuges et l’utilisation d’ordres en bourse adaptés.

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Maxime Keroyant

Rédacteur web, spécialisé en économie, finance et gestion de patrimoine.

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