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Les questions à se poser avant d’intégrer des ETF dans sa stratégie patrimoniale

Publié le 08 Fév 2020

horloge Lecture de 4 min.

Rédigé par Julie François

Thématique : Actualités

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Peu connus du grand public, les ETF (Exchange-Traded Fund), aussi appelés fonds indiciels cotés, sont, malgré les apparences, des outils simples et efficaces pour investir en Bourse. Avant de se lancer, mieux vaut bien connaître ces fonds qui diffèrent des fonds classiques.

Qu’est-ce qu’un ETF ?

Un ETF, Exchange-Traded Fund de son nom complet, est un fonds d’investissement composé d’actions et d’obligations de nombreuses entreprises. Si les ETF ont autant la cote, c’est qu’ils répondent à l’une des premières règles boursières : la diversification du portefeuille. En effet, les ETF sont des paniers d’actions. Concrètement, le capital est investi pour acheter des titres de centaines de milliers d’entreprises qui constituent un même indice boursier de manière instantanée et en une seule fois. Grâce à cette méthode, le risque est moindre, car il y a une grande diversification des titres, mais le rendement est au rendez-vous.

À SAVOIR

Les ETF ne se limitent pas aux titres d’entreprises, mais peuvent également être composés d’obligations d’Etat.

Si les ETF constituaient auparavant l’essentiel des stratégies dites « satellites » d’un portefeuille boursier, ils constituent désormais le cœur des portefeuilles, c’est-à-dire des fonds qui sont destinés à être détenus sur une longue période. Cet engouement s’explique par la simplicité du fonds, sa gestion automatique et à moindre frais.

Quel type d’ETF choisir ?

Le type d’ETF sur lequel vous devrez miser dépend directement de votre stratégie patrimoniale. Si vous souhaitez investir sur des ETF et les détenir sur une longue période, il vaut mieux faire des fonds indiciels cotés le cœur de votre portefeuille boursier. En revanche, si vous optez pour un détention de court terme, il faudra plutôt opter pour une stratégie satellite et donc un autre type d’ETF.

Pour savoir quel type d’actifs convient le mieux, il faut distinguer deux types d’ETF :

  • Les ETF dits « physiques » : ils répliquent la performance d’un indice en investissant directement dans les titres d’entreprises qui le composent.
  • Les ETF à « réplication synthétique » : l’investissement se fait sur d’autres actifs que ceux concernés, puis une échange (« swap ») est réalisé contre un panier qui possède l’indice recherché.

En règle générale, il est plutôt conseillé de miser sur les ETF physiques, surtout dans une logique d’investissement à long terme. Les ETF synthétiques peuvent se réveler plus efficaces pour certaines classes d’actifs comme les matières premières. À noter, toutefois, l’investisseur, lorsqu’il procède à l’échange, s’expose au risque de défaillance de l’institution financière qui procède au « swap », et donc à un risque de contrepartie.

ETF vs. fonds classique : quels avantages ?

Contrairement à un fonds classique qui cherche à maximiser les performances sur un marché, les ETF répliquent des indices existants. On parle alors d’outil « passif », c’est-à-dire qu’ils n’influent pas les cours. Mais le gros avantage est que justement l’indice qu’ils répliquent est déjà connu. Cette différence est la raison même de la simplicité des fonds indiciels et rend leur gestion beaucoup plus prévisible.

ATENTION

Un gérant d’ETF ne prend pas la décision de sortir d’un marché si le vent tourne, il se contente de répliquer l’indice, contrairement à un gérant de fonds patrimonial. Il revient donc à l’investisseur de suivre la Bourse et de prendre les décisions.

En misant sur les ETF, l’investisseur retrouve les avantages du fonds traditionnel tout en évitant les éventuelles « erreurs de parcours » que présentent les fonds classiques. Les ETF en misant sur de nombreuses entreprises, choisissent de tirer profit d’un mouvement d’ensemble, d’un secteur ou d’une zone géographique, sans subir les aléas économiques auxquels sont parfois confrontées des entreprises isolées. De plus, les ETF répondent à la réglementation européenne des OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières). Les souscripteurs sont ainsi protégés par les mêmes règles que les sicav ou fonds communs de placement classiques, mais les ETF sont cotés en bourse contrairement aux précédents.

La gestion passive élimine, certes, le risque d’avoir misé sur le mauvais cheval, mais elle ne permet pas, non plus, d’obtenir des rendements exceptionnels. Le choix d’un produit en gestion passive, comme les ETF, permet d’obtenir la performance moyenne du marché visé. Moins de performance, mais également moins de coûts, car ce type de gestion requiert moins de compétences d’analyse et moins de mouvements de fonds. D’où les coûts plus bas des ETF. À noter, toutefois, il est possible de combiner gestion active et ETF, mais cela représente, pour le moment, un part infime des produits proposés.

PEA ou assurance vie : sur quel support les intégrer ?

Il possible d’intégrer des ETF à votre plan d’épargne en actions, qu’ils soient physiques ou synthétiques. De manière indirecte, il est aussi possible de détenir des ETF via une assurance vie en souscrivant à des fonds d’investissement ou des paniers d’actions et d’obligations (OPCVM). Toutefois, intégrés à l’épargne assurance vie, les ETF perdent l’avantage de la cotation en bourse.

Au moment de choisir les ETF, il faut prêter attention à deux éléments :

  • le tracking error : il indique la qualité de réplication de l’indice. Plus le tracking error est faible, plus l’ETF sera proche de l’indice de référence.
  • les frais : bien que les frais liés aux ETF soient moins élevés que pour un fonds classique, ils restent variables. Il faut donc y être attentif.

Tous les contrats d’assurance vie ne proposent pas des fonds indiciels cotés. N’hésitez pas à vous renseigner et à demander l’avis d’un expert afin d’opter pour l’option qui correspond le mieux à votre stratégie patrimoniale.

En résumé

  • Les ETF, aussi appelé fonds indiciels cotés ou trackers, sont une alternative au fonds classiques. Ils ont la particularité de diversifier le portefeuille en minimisant les risques. Les ETF répliquent un indice de référence.
  • Il existe deux catégories d’ETF : les ETF « physiques » et les ETF « à réplication synthétique ». Suivant la stratégie adoptée, l’investisseur choisit l’un ou l’autre.
  • Les ETF peuvent être intégrer à un PEA ou à une assurance vie.

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Julie François

Rédactrice spécialisée en gestion de patrimoine, économie, finances

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