La croissance économique française revue à la baisse

Publié le 30 Nov 2019

horloge Lecture de 2 min.

Rédigé par Julie Manière

Thématique : Actualités

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Selon les premières estimations de la Banque de France, la croissance économique française devrait être revue à la baisse. En effet, au lieu des 0,3 % par trimestre observé depuis le début de l’année, la croissance économique française ne devrait atteindre que 0,2 % au quatrième trimestre 2019. Quelles sont les causes de cet essoufflement ? Nous faisons le point.

Un recul de la production industrielle

D’après l’enquête mensuelle menée par la Banque de France auprès des chefs d’entreprises, on observe un recul de l’activité industrielle en novembre. L’indice du climat des affaires dans le secteur industriel est passé de 98 en octobre à 96 en novembre.

En effet, après un mois d’octobre relativement dynamique, les dirigeants interrogés prévoient un coup de frein de l’activité en novembre. Les secteurs les plus touchés par ce ralentissement étant le bâtiment et l’automobile. Pour ce qui est du secteur des services, qui a vu son activité progresser sagement en octobre, l’activité devrait rester stable au mois de novembre.

Une croissance annuelle de 1,3 %

Malgré ce léger recul de la production industrielle, la croissance de la richesse produite en France devrait tout de même progresser cette année. En effet, en considérant l’année 2019 dans son ensemble, l’Insee et la Banque de France ont anticipé une croissance de 1,3 % en France, après les 1,7 % enregistrés l’an dernier. Le gouvernement, quant à lui, mise sur une hausse du produit intérieur brut de 1,4 %, alors que le FMI a revu sa prévision de croissance à la baisse à 1,2 %.

Bruno Le Maire – Ministre de l’Économie et des Finances

Les perturbations liées au mouvement des « Gilets jaunes » ont coûté à ce jour jusqu’à 0,2 point de croissance à l’économie française, dont 0,1 point sur le seul 4e trimestre 2018, des chiffres inchangés par rapport aux estimations faites fin février.

À noter que cette année, les investissements publics et privés ont considérablement soutenu l’économie française.

En parallèle, la consommation des ménages enregistre en 2019 une progression modérée de 1,8 %. Cette dernière s’explique notamment par les mesures d’urgence économiques et sociales décidées à la suite de la crise des « Gilets jaunes » et du grand débat qui ont dopé le pouvoir d’achat des Français.

L’épargne, un refuge ?

En 2019, les Français se sont tournés massivement vers l’épargne. Un engouement que les économistes n’arrivent pas encore à expliquer. L’équivalence ricardienne pourrait, toutefois, aider à comprendre ce phénomène. Selon cette théorie économique, il y aurait une équivalence entre l’augmentation de la dette d’un pays aujourd’hui et l’augmentation des impôts demain pour le remboursement de cette dette. Les contribuables du pays concerné auraient donc tendance à plus épargner pour pallier cette future hausse des impôts.

Selon Mathieu Plane, directeur adjoint du département « analyse et prévision » de l’observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), « la grande question est de savoir si les ménages vont reprendre des comportements plus en phase avec leurs revenus. Le troisième trimestre 2019 montre que la consommation a été encore assez peu dynamique par rapport au pouvoir d’achat. La question est de savoir si le cycle de consommation va être plus en lien avec les niveaux de revenus ».

Toutefois, cette baisse de la croissance économique française n’a pas encore de quoi inquiéter. Elle peut notamment s’expliquer par les réformes annoncées comme la transformation de l’assurance-chômage ou la refonte du système de retraite.

Cependant, plusieurs instituts de prévisions économiques prévoient une stabilisation de l’épargne et une hausse de la consommation l’an prochain ce qui devrait relancer la croissance économique française en 2020.

Bruno Le Maire – Ministre de l’Économie et des Finances

Au vu des dernières prévisions des organisations internationales, l’économie française devrait faire, en 2019, mieux que la moyenne de la zone euro, mieux que ses principaux partenaires que sont l’Allemagne et l’Italie dans un environnement international incertain.

En résumé

  • Un recul de la production industrielle
  • Une croissance annuelle de 1,3 %
  • La consommation des ménages enregistre une progression .

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Julie Manière

Rédactrice web, spécialisée dans la gestion de patrimoine, et finance immobilière à selexium.com

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