Inflation 2023 : les prévisions rassurantes de la Banque de France

Publié le 28 Sep 2023

horloge Lecture de 3 min.

Rédigé par Maëva Floricourt

Thématique : Actualités

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Dans une interview diffusée ce 19 septembre, sur BFMTV-RMC, François Villeroy de Galhau a détaillé les projections de la Banque de France pour l’année 2023. Bien que ces prévisions se montrent moins favorables que celles du ministère des Finances, le gouverneur a toutefois voulu rassurer les français en insistant sur les prévisions haussières, mais timides de la croissance économique française sur les prochains mois.

Un PIB de 0,9 % pour 2023

L’économie française devrait connaître une reprise de la croissance en 2023, selon la Banque de France. La raison ? Le secteur des exportations qui a connu un printemps particulièrement dynamique. À noter toutefois que ce dynamisme ne pourra pas, à lui seul, suffire à maintenir ce redémarrage. La croissance pourrait, en effet, être freinée en 2024 et 2025 et notamment si la situation économique mondiale ne s’améliore pas ou si le prix du pétrole ne vient pas à diminuer.

En revanche, toujours selon les prévisions de la Banque de France, l’inflation continuera de diminuer jusqu’en 2025, en partie grâce aux importantes hausses des taux d’intérêt annoncées par la Banque centrale européenne.

« Notre seule et unique boussole est la baisse de l’inflation. (…) Nous déterminons les taux de la BCE et nous avons pris une décision de les porter à 4%. Nous pensons que c’est un bon niveau et que sauf développement nouveau, il est plus important d’être patient désormais. Il faut prendre le médicament suffisamment longtemps. C’est un plateau, mais je ne me prononce pas sur la durée de ce plateau. Quand on sortira de la maladie, les taux baisseront de nouveau. Les taux, c’est le remède. Ils ne peuvent rien changer au prix de l’essence ou du blé, mais peuvent avoir un impact sur l’essentiel de notre vie. Il faut être assez patient »

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau

De la même manière, après une augmentation de 2,5 % en 2022, le produit intérieur brut devrait probablement enregistrer une croissance plus forte que prévu en 2023, atteignant 0,9 %, ce qui est très proche de la hausse de 1 % prévue par le Gouvernement.

La reprise de la consommation des ménages 

D’après les estimations de la Banque de France, la croissance économique devrait demeurer à 0,9 % en 2024, puis augmenter à 1,3 % en 2025. Cette progression sera, cependant, entravée par un contexte international particulièrement complexe. Les problèmes rencontrés par l’Allemagne et la Chine pourraient, en effet, avoir un impact négatif sur les exportations françaises.

Le Gouvernement français se montre, en revanche, plus positif et anticipe, quant à lui, une croissance de 1,24 %, soit une différence de 0,5 % par rapport aux prévisions de le Banque de France, soit l’équivalent de 12,5 milliards d’euros. Écart susceptible d’impacter de manière significative les finances publiques. Une bonne nouvelle est toutefois à préciser : la baisse de l’inflation devrait marquer le regain tant attendu de la consommation des ménages.

Le recul progressif de l’inflation

Pour l’année 2023, la Banque de France prévoit que l’inflation atteindra 5,8 %, avant de s’établir à 2,6 % en 2024, une baisse moins rapide que ce qui était initialement prévu. Ce ralentissement est attribuable à la hausse des prix du pétrole et notamment à la décision de l’Arabie Saoudite et de la Russie de réduire délibérément leur offre. Selon la Banque de France, cette situation paraît, toutefois, bien moins grave que les tensions observées lors de la reprise post-Covid et au début du conflit ukrainien.

« Nous sommes sur le chemin de vaincre l’inflation, sans provoquer de récession ni de chômage massif […] pour guérir cette maladie, il faut savoir être tenace sur le remède que sont les taux d’intérêt : nous maintiendrons donc ceux de la BCE à leur niveau actuel de 4 % le temps qu’il faudra ».

François Villeroy de Galhau

Face à l’augmentation des prix à la pompe, le Gouvernement envisage d’autoriser la revente de carburants à perte dès le début du mois de décembre, pour une période de six mois.

« C’est une piste possible, à côté de la surveillance des marges des raffineurs ».

Le gouverneur de la Banque de France

Cette option est, selon François Villeroy de Galhau, « préférable au retour d’une ristourne à la pompe ». Parallèlement, le taux de chômage devrait également augmenter progressivement jusqu’à atteindre 7,8 % en 2025, tout en demeurant en deçà de son niveau d’avant la pandémie.

« Nous sommes en train de sortir de ce qui a été la maladie française numéro un pendant quarante ans : le chômage de masse […] atteindre le plein-emploi, c’est-à-dire passer de 7 % à moins de 5 % de chômage, ne peut être immédiat […]. Mais c’est réaliste d’ici quelques années ».

François Villeroy de Galhau

En résumé

  • La Banque de France prévoit une croissance plus forte que prévue en 2023 atteignant 0,9 % ;
  • Cette croissance entraînera certainement avec elle la reprise de la consommation des ménages ;
  • La baisse de l’inflation sera, selon les prévisions de la Banque de France, moins rapide que ce qui avait été anticipé. Elle devrait atteindre 2,6 % en 2024 ;
  • La Banque de France paraît confiante sur la reprise de la croissance économique française.

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Maëva Floricourt

RÉDACTRICE WEB, SPÉCIALISÉE EN ÉCONOMIE, FINANCE ET GESTION DE PATRIMOINE

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