Les produits pour constituer une épargne à votre enfant

Publié le 28 Oct 2017

horloge Lecture de 5 min.

Rédigé par Julie Manière

Thématique : Actualités

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Mettre de l’argent de côté lorsque l’on est très jeune n’est pas nécessairement un réflexe acquis. Cependant, épargner dès son plus jeune âge permet de financer de futurs projets coûteux tels que les études, le permis de conduire, l’achat d’une voiture ou encore l’acquisition d’un premier bien immobilier. Nous faisons le point sur les produits les plus intéressants pour commencer à constituer une épargne à vos enfants.

Développer le patrimoine de votre enfant

Être mère ou père de famille suppose de protéger ses proches (descendance et famille). Cela veut donc dire qu’il est nécessaire de leur assurer une sécurité financière par le biais d’un patrimoine financier ou immobilier. Vous pouvez choisir de leur transmettre le votre ou bien de les aider dès leur plus jeune âge à constituer leur propre épargne.

Les anniversaires, fêtes familiales, jobs d’été sont autant d’occasions pour les enfants de se familiariser avec la gestion de leurs revenus. Cependant, afin de financer des projets importants comme l’acquisition d’une voiture ou le paiement de leurs futures études, il est souhaitable, en tant que parents, de mettre en place des solutions d’épargne pour vos enfants. Pour concrétiser ces ambitions, 3 placements financiers sont possibles.

Quels produits d’épargne ouvrir pour un enfant ?

Vous vous demandez quel produit d’épargne sera le plus adapté pour vos enfants ? Voici un récapitulatif des 3 placements que vous devez absolument connaître et envisager au moment de commencer à épargner pour vos enfants.

Un livret A

Produit d’épargne emblématique des Français, le livret A permet de faire fructifier des fonds servant généralement à la réalisation de projets à court ou moyen terme. Ce produit n’est soumis à aucune fiscalité et son ouverture n’entraîne aucun frais supplémentaire. Une simplicité d’utilisation qui séduit les épargnants et constitue un premier produit de placement intéressant pour développer le patrimoine d’un enfant. Autrefois réservé aux clients de certaines banques (Banque Postale, Crédit mutuel et Caisse d’Épargne), le Livret A peut désormais être souscrit auprès de n’importe quel établissement bancaire, et même auprès d’une banque en ligne.

Jusqu’alors plafonné à 0,50 %, son taux rémunérateur est désormais de 1 % (revalorisation au 1er février 2022). Calculés tous les mois aux dates du 1er et du 16, les intérêts viennent finalement s’ajouter au capital du livret le dernier jour de chaque année. Plafonné à 22 950 €, son montant peut cependant être exceptionnellement dépassé avec l’ajout des intérêts en fin d’année.

À noter qu’une personne, en l’occurrence votre enfant, ne pourra posséder qu’un seul Livret A. Si vous souhaitez en ouvrir un nouveau auprès d’une autre banque, vous devrez d’abord envisager de clôturer l’existant.

En parallèle, il est cependant possible d’ouvrir un Livret Jeune, disponible pour tout enfant âgé de 12 à 25 ans. Même si son taux de rémunération peut être fixé librement par chaque établissement bancaire, il est au minimum de 1 % (depuis le 1er février 2022). Il peut donc être intéressant de se rapprocher de sa banque pour savoir quelles sont ses conditions concernant ce produit et ainsi valoriser plus fortement l’épargne mise de côté pour vos enfants pré-adolescents, adolescents ou jeunes adultes.

Un Plan d’Épargne Logement (PEL)

Le Plan d’Épargne Logement, plus couramment appelé PEL, fait également partie des solutions de placement sollicitées par les parents afin d’épargner pour leurs enfants.

Mis en place pour aider les épargnants à financer un futur projet immobilier, on peut donc dire qu’il se décompose en deux grandes parties : une première phase d’épargne, à l’issue de laquelle le souscripteur bénéficiera d’un prêt immobilier à taux fixe. Défini dès l’ouverture du contrat, ce taux est actuellement de 2,20 %. S’il dépasse aujourd’hui les taux moyens proposés par les établissements bancaires pour des crédits immobiliers, il était, il y a quelques années, encore bien plus avantageux. Rien ne garantissant le maintient des taux actuels à long terme, il permet ainsi aux parents souhaitant épargner pour leurs enfants de leur assurer un taux avantageux à la fin des 15 prochaines années.

Le PEL peut être ouvert par une personne majeure ou mineure, ses modalités et le montant des versements peuvent être modifiés à tout instant. Il faudra seulement s’assurer que certaines sommes sont bien respectées s’agissant du versement initial, ainsi que des versements ultérieurs.

De plus, l’épargnant peut récupérer ses fonds quand il le désire et les allouer à d’autres projets. Le taux de rémunération d’un PEL est fixé à 1 % ce qui reste intéressant à la vue des taux proposés pour les autres produits d’épargne. Avec une durée de vie maximale de 15 ans (le PEL est alimenté durant 10 ans, puis pendant 5 ans, il continue à produire des intérêts), il va donc permettre aux parents d’épargner pour leurs enfants tout en leur assurant à la sortie un taux déjà négocié.

Tout comme pour le Livret A, les intérêts sont calculés les 1er et 16 de chaque mois, avec un ajout du cumul de ces intérêts au capital le 31 décembre de chaque année. À noter que ces intérêts sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique de 30 % (12,80 % d’impôt sur le revenu et 17,20 % de prélèvements sociaux). Il s’agit donc d’un paramètre à prendre en compte lorsque l’on envisage d’ouvrir un PEL dans le but de commencer à épargner pour son enfant.

Une assurance-vie

Parmi les placements les plus sollicités par les Français pour constituer un patrimoine à leurs enfants, on retrouve bien évidemment l’assurance-vie. Forte d’un taux de rémunération plus élevé que les autres produits, elle est le plus souvent destinée à financer des projets à moyen ou long terme.

Simple d’utilisation, elle permet aux parents d’épargner à leur rythme, sans qu’aucun plafond ne soit défini. Au-delà des versements réguliers effectués par les parents, le contrat d’assurance-vie permet également de placer les sommes qu’un enfant pourrait recevoir par donation ou dans le cadre d’une succession. Sans compter les dons manuels reçus durant ses premières années de vie de la part de ses proches.

Autre avantage non-négligeable : elle bénéficie d’une fiscalité avantageuse (abattement sur la plus-value) dès que l’on dépasse les 8 ans de détention d’un contrat. Ce qui, à priori, est le cas pour la plupart des parents qui épargnent pour leurs enfants.

Si certains parents peuvent trouver ce placement plus risqué qu’un livret dit classique, il est dans son intérêt de se rapprocher d’un conseiller spécialisé. En faisant un point sur les objectifs à atteindre, la durée envisagée, ainsi que les capacités d’épargne des parents, ils pourront ainsi définir un profil de risque et une stratégie adaptée sur le long terme.

Enfin, pour balayer la crainte de la dilapidation potentielle du capital une fois la majorité atteinte par leur enfant, il est bon de savoir que certaines clauses spécifiques peuvent être adossées à un contrat d’assurance-vie. Il peut s’agir d’une clause d’inaliénabilité, obligeant l’enfant désormais majeur à n’utiliser son capital que pour certains projets bien spécifiques (achat immobilier, financement des études, apport pour la création d’une société, etc), ou d’un pacte adjoint au contrat permettant de définir un cadre concernant les sommes transmises par donation par exemple.

Quels droits de regard ont les parents ?

Les parents ou les représentants légaux d’un enfant sont les seuls à avoir la possibilité d’ouvrir un produit d’épargne à son nom. Peu importe que les fonds versés le soient par d’autres personnes, ce sont dans tous les cas les parents qui devront effectuer les démarches liées à l’ouverture d’un produit d’épargne. La seule exception notable concerne le Livret A puisqu’un mineur peut en ouvrir un directement dès ses 16 ans.

Du côté de la gestion des produits d’épargne, là encore, ce sont les parents ou les représentants légaux qui sont aux manettes jusqu’à la majorité de l’enfant.

Lorsqu’il s’agit de parents séparés ou divorcés, toute décision entraînant une modification du patrimoine du mineur requiert la signature des deux autorités parentales. Ces règles sont identiques dans le cas d’une famille monoparentale, la gestion des biens et des placements de l’enfant peut être assurée par son ascendant direct.

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Julie Manière

Rédactrice web, spécialisée dans la gestion de patrimoine, et finance immobilière à selexium.com

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