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Immobilier : zoom sur les villes où les prix baissent
Publié le 06 Sep 2023
Lecture de 4 min.
Thématique : Actualités
Rédigé par Maeva FLORICOURT
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Le prix de la pierre doit baisser. Cette évidence, clamée par certains acteurs de l’immobilier, est finalement entendue par une partie des vendeurs. Alors, les prix vont-ils enfin pouvoir s’ajuster au niveau de l’inflation ? Si cette tendance à la baisse est visible sur une partie des marchés locaux, elle ne l’est pas encore sur tout le territoire. Zoom sur les tendances actuelles du prix de la pierre.
Les villes où l’opportunité frappe avec la baisse des prix
La tendance se confirme. La correction des prix immobiliers en France s’étend de plus en plus, jusqu’à toucher certaines des villes les plus prisées du pays, comme le démontrent les chiffres de Meilleurs Agents – Les Echos. Découvrons les grandes villes concernées par une baisse des prix.
1/ Bordeaux
Avec une baisse de 1 % des prix de l’immobilier en seulement un mois et une chute de 8,6 % sur une année, Bordeaux fait partie des villes les plus impactées par cette correction. Si la métropole a connu une croissance rapide de ses prix ces dernières années, elle semble désormais se réajuster pour refléter la réalité du marché.
2/ Paris
Bien que la baisse des prix soit plus modeste, avec 0,2 % en un mois et 4,5 % sur une année, Paris n’est pas épargnée. La capitale française voit également les prix des logements vendus s’ajuster, ce qui annonce un changement de dynamique dans l’un des marchés immobiliers les plus prisés d’Europe.
3/ Lyon
Avec une baisse de 0,2 % en un mois et de 8,1 % sur une année, Lyon témoigne d’une tendance similaire. Elle conserve néanmoins sa troisième position des villes les plus chères au mètre carré, derrière Paris et Nice. À savoir que le prix moyen pour l’achat d’un logement dans la capitale des Gaules s’élevait à 5 036 €/m² au 1er août.
4/ Rennes
Rennes voit les prix de son marché immobilier chuter de 0,9 % en un mois et de 3,9 % sur une année. Cette tendance suggère que même les villes autres que les principales métropoles ne sont pas à l’abri de la correction du marché. À noter que Rennes avait connu une explosion du prix de la pierre ces cinq dernières années, avec des hausses allant de 30 % à 40 % dans certains quartiers les plus prisés.
5/ Nantes
À Nantes, une baisse de 0,8 % en un mois et de 5,2 % sur une année indique également un réajustement « naturel » des prix. Désormais, devenir propriétaire sur cette partie du territoire nécessite un budget moyen de 4 997 €/m² pour une maison contre 3 760 €/m² pour un appartement. La ville fait toujours partie du top 5 des localités les plus attractives de l’Hexagone.
6/ Montpellier
Montpellier enregistre également une baisse de 0,5 % en un mois et de 3,1 % sur une année, pour un prix d’achat moyen au mètre carré de 4 306 €/m² pour une maison et de 3 455 €/m² pour un appartement. La ville est l’une des plus dynamiques du territoire et il s’agit même de la seule à pouvoir se vanter d’une croissance démographique toujours positive depuis les années 60.
Les villes où les prix résistent
À l’inverse, certaines villes peinent à emprunter le même chemin. Si certaines voient les prix de biens à vendre stagner, d’autres au contraire, continuent leur course effrénée, comme c’est le cas à Nice. La ville côtière affiche une hausse exceptionnelle du prix de la pierre de 7,9 % sur une année et une progression de 1 % en un mois. Cette tendance est moins marquée à Marseille, mais bien présente dans la cité phocéenne avec une hausse de 0,6 % en un mois et de 2,2 % sur une année. Autre ville qui enregistre une légère hausse : Lille, avec une augmentation de 0,7 % sur une année.
Zoom sur les prix de la pierre à l’international
En-dehors de nos frontières, l’immobilier est aussi à la peine. Pour exemple, le marché immobilier allemand n’a pas été épargné, avec un secteur résidentiel qui a vu ses prix chuter de 6,8 % sur un an au 1er trimestre 2023. Le pays a divisé par deux son nombre de nouvelles constructions par rapport aux deux années précédentes. La tendance est identique pour le nombre de ses transactions immobilières, qui a baissé de 59 % sur la même période.
Il en est de même pour la Chine qui a souvent été citée en exemple ces derniers mois pour illustrer les pays étrangers impactés par la crise immobilière. Dans cette partie du globe, les difficultés rencontrées par les géants de la promotion immobilière ont fait les gros titres. Les situations de l’Allemagne et de la Chine restent toutefois différentes, le poids de l’immobilier dans le PIB n’étant pas le même (6 % pour l’Allemagne alors qu’il compte près de 25 % du PIB pour la Chine).
À savoir
L’industrie de l’immobilier et de la ville représente 10,8 % du PIB hexagonal en 2022.
Prix de l’immobilier : à quoi faut-il s’attendre ?
Aidée par les décisions de la BCE d’augmenter de manière consécutive les taux directeurs, la dynamique d’autorégulation du marché commence enfin à s’enclencher. Puisque la capacité d’emprunt des ménages baisse, les prix suivent donc mécaniquement la même courbe. Cette tendance est visible même à Paris, là où beaucoup pensaient que les prix ne diminueraient jamais. Force est de constater qu’il est difficile de prédire les tendances du marché de manière précise. Reste donc à savoir si le prix de la pierre va suffisamment diminuer pour redynamiser le marché.
On le sait, même s’ils baissent, les prix sont toujours trop élevés par rapport à l’inflation et l’immobilier est l’un des postes déterminant dans le pouvoir d’achat des ménages. Certains professionnels du secteur affirment qu’une baisse de 20 % dans les cinq prochaines années permettrait de redonner un second souffle au marché, pour d’autres, on viserait plutôt les 40 %. D’autres encore sont perplexes quant à une chute vertigineuse du prix de la pierre, notamment une fois que les taux d’intérêts se stabiliseront.
Quel que soit le scénario, cette baisse reste salutaire. L’expérience actuelle du marché met toutefois en lumière une évidence : l’immobilier reste un bon investissement à condition d’adopter la bonne stratégie. Ce constat est d’autant vrai aujourd’hui, qu’il ne l’était il y a 20 ans, bien que le marché ait probablement des enjeux différents à intégrer et notamment en matière de climat et d’environnement.
Quoi qu’il en soit, il est crucial de prendre en compte des analyses à long terme lorsqu’il est question d’investissement immobilier et pour ce faire, profiter de l’expertise des professionnels du secteur reste certainement l’option la plus avantageuse.
En résumé
- Le marché immobilier enclenche son autorégulation et enregistre une baisse des prix dans certaines villes, notamment à Paris (-4,5 % sur 1 an), à Bordeaux (-8,6 % sur 1 an) et à Lyon (-8,1 % sur 1 an) ;
- À l’inverse, Nice voit ses prix impactés par une hausse plus que significative (+7,9 % sur 1 an) ;
- En-dehors de nos frontières, le marché de l’immobilier connaît la même crispation, notamment en Allemagne qui affiche une baisse de 59 % de ses transactions immobilières.
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Maeva FLORICOURT
RÉDACTRICE WEB, SPÉCIALISÉE EN ÉCONOMIE, FINANCE ET GESTION DE PATRIMOINE
Rédactrice web SEO, je décrypte notre paysage économique, immobilier et patrimonial. Mon but ? Vous accompagner dans vos projets immobiliers en vous apportant toutes les informations utiles et pertinentes qui maximiseront vos chances de réussite.
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