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Budget 2026 : le plan de finances de François Bayrou fait mal aux Français

L’essentiel

• Gel des dépenses publiques en 2026, hors armées et intérêts de la dette.
• Suppression de postes dans la fonction publique et réforme des agences de l’État.
• Instauration d’une « contribution de solidarité » pour les ménages aisés et les retraités.
• Deux jours fériés supprimés pour booster la production nationale.

Un « moment critique » pour la France selon le Premier ministre

Ce mardi 15 juillet, le Premier ministre François Bayrou a déployé son plan pluriannuel dicté par un objectif précis, atteindre les 40 milliards € d’économies pour redresser la dette publique dans laquelle la France s’engouffre mois après mois. Souhaitant mettre un terme aux dépenses à la hausse et aux recettes fiscales insuffisantes, le locataire de Matignon demande « un effort à tous les Français » pour ramener le déficit du pays tricolore à 4,6 % du PIB en 2025 contre 5,8 % en 2024, le tout à coups de mesures tranchantes et inédites, dont la suppression de deux jours fériés.

2,8 %

L’objectif de François Bayrou pour le PIB en 2029

Produire et travailler plus ou l’austérité comme ligne de conduite

Sans vergogne, le Premier ministre n’hésite pas à comparer le mois de mai au célèbre fromage suisse à trous, avant de jeter une véritable bombe sociale lors de la présentation de sa feuille budgétaire. Trop de ponts, pas assez de jours travaillés, le mois de mai pourrait voir deux jours fériés passer à la trappe dans le budget 2026. Ainsi, le lundi de Pâques et le 8 mai pourraient disparaître du calendrier en tant que jours fériés, suite aux nouvelles propositions du Premier ministre. Symboles forts pour l’histoire et la culture religieuse de millions de Français, la suppression des jours fériés est une mesure choc qui interroge sur son réel impact économique sur le pays, mais qui va peser immédiatement sur la vie des salariés.

« Il faut que toute la nation travaille plus »

Propos tenus par François Bayrou le 15 juillet 2025

Inciter les entreprises à investir

Le plan Bayrou s’adresse également aux entreprises pour lesquelles il prévoit un fonds d’aide d’investissement ainsi que des amendes envers les mauvais payeurs :

• 900 millions € de financement en fonds propres et plus particulièrement dans l’IA et la cybersécurité ;
• Le renforcement de sanctions contre les retards de paiement des entreprises jusqu’à 1 % de leur chiffre d’affaires.

François Bayrou promet également la mise en place d’un chantier de simplification par ordonnances dès l’automne, permettant d’adapter la réglementation aux spécificités de chaque secteur.

Des mesures qui touchent tous les foyers

Avec plus de 3 300 milliards €, la dette française atteint 114 % du PIB, plongeant l’ensemble d’un écosystème social et politique sous haute tension. Comme pour justifier ses mesures et légitimiser sa politique d’austérité, François Bayrou détaille : « la dette grimpe de 5 000 € chaque seconde ». Faisant monter la pression, il dresse un constat alarmant des finances publiques et entend s’adresser à tous les Français pour redresser la barre. Le plan « Stop à la dette » prévoit entre autres une année blanche pour 2026, gelant l’intégralité des barèmes au niveau de ceux fixés en 2025.

« Cela fait plus de cinquante ans que notre pays n’a pas connu un budget à l’équilibre, a martelé le Premier ministre, en appelant à un effort collectif »

Propos tenus par François Bayrou le 15/07/2025

Le plan annoncé par François Bayrou pour redresser les finances publiques :

• Suppression de deux jours fériés, privilégiant le jour de Pâques et le 8 mai ;
• Restriction sur le remboursement des médicaments pour limiter le déficit de la sécurité sociale ;
• Participation des plus hauts revenus dans le cadre d’une mesure intitulée « contribution de solidarité » ;
• Pas d’indexation des prestations sociales ni des retraites sur l’inflation, Bayrou entend instaurer une année blanche pour 2026 ;
• Chasse aux fraudes fiscales et niches fiscales renforcées ;
• Deux négociations sur « l’assurance chômage » et le « droit du travail » ;
• Suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, pas de remplacement prévu pour un départ sur trois à la retraite ;
• Réforme de l’abattement fiscal de 10 % pour les retraités les plus aisés qui devront payer plus d’impôt sur le revenu ;
• Création d’une taxe pour les petits colis afin de motiver les Français à mieux consommer et à privilégier les commerces de proximité.

Les Français sont-ils trop dépensiers ?

Suite aux annonces fulgurantes de François Bayrou ce mardi 15 juillet, les Français se sentent tout à coup punis par leur Premier ministre. Pourquoi exiger cet effort massif des ménages et des entreprises alors même que la France croule sous la fiscalité et que la confiance dans les services publics s’effrite au fil du temps ?

Selon lui, la France s’est enlisée dans de mauvaises habitudes financières : « Nous sommes devenus accros à la dépense publique », déclare-t-il. Mais sous couvert de grands discours politiques, le constat reste le même, les contribuables devront probablement supporter le poids d’un demi-siècle de budgets déséquilibrés, dont la pilule magique proposée risque probablement d’avoir du mal à passer.